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Une Feuille Perdue
Une Feuille Perdue
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2 décembre 2007

Quand je vois, Paris est devant moi, lui aussi.

Elle a tout laissé derrière, le travail, le tailleur, la voiture. Elle voulait un moment tranquil, il lui fallait une aventure inattendue. Donc elle a choisi Paris. Elle est partie à Paris où elle ne connaît rien, sauf les Champs-Elysée et les boutiques là-bas. Mais elle ne savait pas qu'il serait là.

Sur la Seine, il est là, assis, tenant un verre de champagne.  Il est fatigué.  Il n'est pas venu pour chercher les femmes, il n'est pas venu pour trouver l'amour, et pourtant son charme le trahit. Elle, de l'autre côté, regarde le fleuve, murmurant quelque chose. Il est tôt. Paris n'est pas encore couvert de la nuit et les néons ont juste commencé a envahi la ville. On est entrain de décrire un poème, avec de la passion. La guide continue à nous présenter les images au bord du fleuve, mais cela ne leur intéresse plus. Il a bu son champagne. Il donne un coup d'oeil à la Tour Eiffel. Ce n'est rien pour lui. Il a tout quitté, sa famille et son travail. Il est venu pour s'enfuir de la tristesse. En revanche, sa dépression l'a suivi. Elle le découvre. Elle le regarde, d'un oeil curieux. Il ne la voit pas, il ne voit rien. Elle bouge un peu, voulant l'approcher. Elle a échoué. Elle se dit qu'elle n'est pas venue pour ça. Mais si! Elle est venue chercher son aventure et l'aventure est devant elle! Elle ne peut rien faire.

"Alors, nous allons passer maintenant le pont le plus romantique sur la Seine. Si vous faites un voeux et vous embrassez avec votre amoureux, votre veoux sera réalisé. Vous êtes prêts?" dit-la guide.

"Non, je ne suis pas prête." Se dit-elle. Elle le regarde encore une fois, elle le fixe. Il n'est plus là. Il a l'air d'être absent. Il n'entend pas la guide. Il fixe son verre vide et puis il regarde le ciel qui devient étoilé. Elle l'approche. Elle s'assoie à côté de lui. Le bâteaux passe sous le pont. Les amoureux s'embrassent et font des voeux. Elle ferme ses yeux et le temps s'arrête.

Il tourne à gauche et la voit. Elle sourit, lui aussi. Elle pense qu'elle l'a vu quelque part, mais elle ne sait plus où. Il appèle le serviteur et il lui demande, "un champagne, s'il vous plaît."

"Moi aussi." Elle ajoute. Il la regarde. Il ne dit rien. Paris est là, la nuit de Paris. Il pénètre sa pensée dans cette vue devant lui. Il n'a besoin de rien dire. Elle pense qu'elle tout sait. Elle s'angoisse de lui. C'est pourquoi elle ne peut encore lui parler. Elle le regarde de près. Il a des cheveux bruns, un peu longs et un peu bouclés. Il a des yeux beaux, bleus et profonds. Il a un grand nez, et sa bouche est exceptionellement attirante. Il la fait penser à un prince. Oui, c'est un prince, se dit-elle. Il porte du costume marron, du style classic, une chemise blanche, sans cravate. Il est grand, même quand il est assis, elle sait qu'il est grand. Il remarque qu'elle le regarde.

"Pourquoi vous me regardez? Vous me trompez de quelqu'un?" Enfin il commence la conversation.

"Vous me faites penser à quelqu'un, oui, peut-être je me trompe. Excusez-moi." Elle rougit. Elle ne sait pas pourquoi.

"C'est pas grave." Il fait une pause, "Vous êtes seule?"

"Pour l'instant." Elle s'arrête aussi, pour une seconde, "et vous?"

"Oui." Il la regarde à nouveau, comme il la connaissait quelque part. Il ne se rappèle plus. "Christophe."

"Ting." Ils se serrent la main. "Vous êtes en vacances?" Elle voudrait savoir pourquoi il est si triste, mais elle ne sait pas comment. La conversation continue.

"C'est joli, ce prénom. Oui, en vacances, on peut le dire. Et vous? C'est rare qu'une demoiselle comme vous soit toute seule, n'est-ce pas?"

Elle rit, lui aussi, "merci. Moi aussi, je suis en vacances. Je voulait visiter Paris. Je n'y suis jamais venue." Elle est un peu nerveuse, "vous venez d'où?"

Il hésite. Elle le voit. "Loin, je viens d'un endroit très loin, vous ne le connaissez pas, je crois."

"D'accord," elle ne veut pas le pousser trop. Il faut du temps, elle sait. La conversation continue dans un restaurant chic où ils ne peuvent pas s'arrêter de se parler. Tellement de choses qu'ils ont en commun! Le rire a chassé l'angoisse de cet homme mystérieux et le bonheur prend la dominance. Ting, dans son coeur, plante une fleur d'amour, une rose fleurit et la rosée étincelant. Elle s'épanouit.

"Je ne suis pas si ravi depuis longtemps." Il devient sérieux lors de leur rire, "quelle puissance possédez-vous qui me rend si frais?"

Elle rougit encore, et sourit, "je ne sait pas, moi non plus, je ne suis jamais si ravie, comme vous. Quelle puissance avez-vous?"

"Je n'ai rien," il sourit encore, elle aussi. Il adore ce moment où elle rit. Elle n'est pas aussi belle que d'autres filles qu'il avait vues, mais il la préfère. Elle porte un manteau noir, un blousson vert. Elle ne mets pas souvent de jupes, ce qui est surtout très intéressant pour lui. En plus, il trouve ses jeans très charmants. Elle aime beaucoup rire. Il est toujours à l'aise avec elle. Comment peut-cela lui est arrivé? Chez lui, il pourrait avoir toutes les femmes les plus belles s'il voulait, et pourtant il préfère cette fille exotique et unique. Il s'est enfuit pour ça, il s'en rend compte tout de suite. Il s'est enfuit d'une liberté absolue où il n'était plus libre. Il s'est enfuit d'un cadre stricte et réservé. Il avait besoin d'air frais. Il n'est pas venu à Paris pour chercher une femme, mais l'amour l'a trouvé.

"Ting, vous savez, je ne suis pas simplement Christophe." Je vous ai caché quelque chose, "je ne suis pas Français comme vous pensez."

Elle prend la première petite gorgée du café et elle lève sa tête pour le regarder. Tout d'un coup, elle se souvient d'où elle l'a vu. Elle ne peut pas se croire, mais de plus elle le regarde, de plus sûre elle est. Il semble qu'elle s'arrête de respirer.

"ça va?" Il lui demande.

"Oui, ça va." Elle revient au présent, " vous disiez?"

"Oui, Ting, je voudrais vous dire quelque chose, peut-être cela ne vous regarde pas et c'est pas la peine de vous dire, mais je voudrais être vraiment honnête avec vous. Même si vous ne me croyez pas, il faut que je vous le dise. Je suis Prince de Liechtenstein. J'ai quitté mon palais car je voulais plus supporter ma vie royale. Je me suis enfuit. Je suis venu à Paris pour être loin de chez moi où il y a seulement quatre mûrs dans chaque pièce et où personne ne me comprend. Mon palais est un prison et j'en suis sorti à Paris. C'est pourquoi je suis triste. Je ne connais plus bien où je vais après et ce que je ferai dans quelle direction. Je n'ai pas espéré que je vous rencontrerais. Et vous, vous êtes, vous êtes très particulière. Vous avez ouvert une nouvelle porte pour moi, et je voudrais beaucoup y entrer."

Ce long discours a congelé l'atmosphère. Les rires s'arrêtent. Il l'attend de répondre. Ce coup de foudre  lui rend immobile. Il a peur de ce silence mortel. Le sentiment de l'affection remplit l'air autour d'eux. Il l'attend.

"Christophe," c'est la première fois qu'elle l'appele de son nom. "Je croit que je t'ai vu avant." Elle ne parle pas de ce qu'il a dit tout à l'heure, elle change le sujet, et elle le tutoie, "je t'ai vu. J'étais moins sûre quand je te voyais dans le bâteaux, mais je suis à cent pour cent sûre maintenant. Je t'ai vu chez café du Flore il y a deux jours. C'était un soir inoubliable pour moi. Il pleuvait et j'étais seule, buvant mon chocolat de flore. Je t'ai vu passer dehors. Tu portais un manteau, mais tu avais des mêmes cheveux et le même visage. A ce moment-là, pour l'instant, je pensais que j'avais vu un prince. Je ne voyais pas très clairement tes yeux, mais tu as toujours le même charme. C'est pourquoi je t'ai remarqué dans le bâteaux. Je t'ai connu déjà." Déjà, ils se sont connus, mais ils ne savaient pas.

Reprend le silence. Dehors, au delà du toit, les étoiles se mettent à chanter. Une chanson douce et passionnante fait écho dans la solitude du ciel noir. Paris rougit, chante avec eux. On n'entend presque rien, mais les voix des étoiles ne sont pas difficiles à distinguer si l'on écoute attentivement. Une odeur de chocolat entre dans la scène, rendant la ville sucrée. Sous le pont, les amoureux s'embrassent. Ting et Christophe, ils se trouvent dans le même bâteaux, avec les amoureux. Ting fait un voeux et en ouvrant ses yeux, elle devient la princesse de Liechtenstein.

Elle sourit, lui aussi, un sourire ravissant et heureux.

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Commentaires
P
Le prince et la princesse~<br /> Live happily ever after~
E
un garcon inattendu, une amour inattendue~~c'est ce que j'ai besion!!
T
Quand je vois,Paris est devant moi,Christophe aussi,une autre fois.Je me souviens de Duras,de ses petits romans.Je n'ai jamais eu de l'histoire d'amour si belle.Je n'ai jamais eu de l'homme de ma vie si charmant.Merci à toi,je crois à l'amour,qui restera toujours, jusqu'à la fin, jusqu'à la mort.
tres romantique bon courage~~ ting est tres contente n'est pas~~haha
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