A la recherche de l'espoir et de l'amour au temps dur

22 mai 2008

A la recherche de l'espoir et de l'amour au temps dur

J'ai fini à porter en noir. Trois jours de deuil national en Chine, trois jours de silence dans tout le pays, même les plus grandes villes. Pas de musique, pas de cinéma, pas de loisir. Notre pays s'arrête à parler, mais au fond du coeur de notre peuple, on ne s'arrête pas à s'exprimer.

14H28, le 12 Mai, un moment où l'on ne va jamais oublier.

Une catastrophe qu'on ne pouvait pas empêcher d'avoir lieu, mais une guerre qu'on va certainement gagner!!

Mon père m'a dit qu'il a senti trembler la terre pendant une bonne minute, ce qui est encore plus effrayant qu'en 1976 car cette fois le tremblement de terre est venu pendant la journée. Presque tout le pays a tremblé sauf le Nord-Est de la Chine.

Je ne me suis rendue compte de la gravité qu'un jour après. Plusieurs écoles sont en ruines. Tout a été détruit, et les écoliers sont cachés sous des bétons et des pierres.

Tous les jours, je pleure en regardant sur internet des nouvelles en Chine.

Tous les jours le nombre de morts augmente.

Tous les jours de nouvelles histoires émouvantes se passent.

On a découvert les institutrices et les institueurs morts au-dessus des écoliers encore vivants, les grandparents au-dessus les enfants et les parents au-dessus des grandparents.

Plus de 40000 de morts, de nombreux de personnes sans abri.

Mais on voit l'espoir, on ne dénonce pas, les miracles existent; on trouve des gens encore vivants après 160 heures sous les immeubles détruits, sans eau et sans lumière.

Et tous les Chinois sont devenus les Sichuanois tout d'un coup.

Tout le monde de tous les domaines donnent de l'argent, des matériels, les étudiants, les célébrités, et les pays étrangers.

La face de mon université à Pékin au moment de deuil national à 14H28 le 19, mai où tout le monde fait le deuil pendant trois minutes, les klaxons sonnant.