Les folles d'enfer
Un poème. Une complainte à la Villon. Un mémorial élevé à ces femmes, internées pendant trois siècles à l'Hôpital de la Salpêtrière, depuis l'époque de Louis XIV jusqu'à l'arrivée du docteur Charcot. Le plus souvent enfermées à tort, presque toujours en pleine possession de leur raison. Par centaines, par milliers. Des folles, certes, il y en a eu : une poignée. Mais aussi des filles de joie, des orphelines, des juives, des cartouchiennes, des magiciennes, des filles grosses… On en passe et des plus saines. c'est la première pièce de théâtre que j'ai vue en France. Proposé par notre professeur, cette histoire m'a beaucoup attirée. La salle de théâtre est tout petite, le public est donc très proche de la scène. Je me sentais que l'histoire s'est passée juste à côté de moi. Deux personnages forts ont pu, par leur moyen, les conversations et la narration, révéler une vraie histoire exceptionelle. Ce que je trouvais très particulier, c'est qu'on pouvait observer attentivement les actions dans un assez petit théâtre. Les expressions sur les visages des acteurs étaient plus claires et l'histoire était mieux transformée. Il est aussi remarquable que la musique était tellement spéciale qu'elle a contribué énormément à la mise en scène. Il faut encore avouer qu'il y a beaucoup de vocabulaires techniques et difficiles dans cette pièce de théâtre. c'est sûr que ce n'est pas facile du tout de comprendre tous les dialogues. J'ai fait tous mes efforts pour la comprendre et j'ai réussi à une moitié de compréhension. Evidemment cela me fait progresser sur ma compréhension orale en français.
1882. Deux personnages remontent ensemble le film du temps. Le médecin et “sa” malade. L’étrangeté de l’une doit rendre des comptes à la respectabilité de l’autre : c’est l’ordre établi. Comme on l’entend dire par le médecin lui-même : “On est loin du Moyen-Age, respectueux, protecteur des fous et de leurs chimères”.